En effet, souhaitant ne pas rééditer l'erreur d'Otto von Bismarck, Bethmann-Hollweg propose la mise en place du versement d'une indemnité de guerre sur de nombreuses années pour empêcher la France de consacrer des sommes importantes à son réarmement[12]. Il demande Calais, le bassin de Briey-Longwy, le versant lorrain des Vosges et le Maroc. Au premier plan apparaissent « l'intégrité et la sécurité » de la monarchie, mais il faut également « profiter le plus vite possible des fruits des victoires éclatantes de l'armée ». Présenté le 9 septembre 1914, ce programme non seulement définit les objectifs politiques et économiques du chancelier, perçu jusque dans les années 1960 comme un homme d'état modéré[1], sur les frontières occidentales du Reich, mais il reprend les objectifs des dirigeants politiques militaires du Reich et des milieux économiques[2]. Déclarée dans l’inconscience générale, commencée dans l’euphorie belliciste qui souleva tous ses participants, la première guerre mondiale perdit bientôt son élan initial. Cependant, la pression des Français, favorables à la cause polonaise, oblige Nicolas II à accorder la liberté à la Pologne russe : en mai 1916, la mission Briand-Thomas la présente comme une exigence prioritaire. De plus, dès la publication de ses thèses, Fischer doit non seulement défendre, mais aussi consolider son argumentation. La Russie perd alors 26 % des territoires sous sa domination, 27 % des terres cultivables, 26 % du réseau de chemins de fer, 33 % de l'industrie textile, 73 % de l'industrie sidérurgique et 75 % des mines de charbon[27]. Elle a été crée dans le but d'enseigner aux jeunes élèves français des idées anti-germanistes. Pour Gerhard Ritter, « le fait que les reports de frontières n'ont plus qu'une signification militaire réduite à l'époque des guerres de masse, des moyens de transport modernes et des avions n'était pas du tout familier aux militaires de métiers[6] », et donc également méconnu des hommes politiques et des journalistes. Pendant la période suivant immédiatement sa rédaction, les responsables des principales entreprises allemandes appuient les rédacteurs par la publication d'un certain nombre de mémoires en soutien aux objectifs définis dans le mémoire de Gwinner et Rathenau[7]. Dès l'ouverture de son ouvrage, Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale, Fischer propose une analyse détaillée du programme de paix d'un Reich victorieux[24]. Pendant et après la guerre, la responsabilité de la guerre et les buts de guerre ne sont considérés que comme étant les deux faces de la même médaille, bien que le lien étroit entre ces deux aspects ne soit qu'une apparence[2]. Le Septemberprogramm étant un inventaire des buts de guerre allemands. C'est ainsi qu'une paix de conciliation est restée impensable pour les dirigeants allemands, tant elle aurait signifié une perte de leur pouvoir de manière aussi certaine qu'une défaite venue de l'extérieur. Les partisans d'un projet de bandes frontalières au sein du gouvernement et de l'armée ne pensaient qu'à un rachat systématique, dans la continuité de la politique prussienne dans l'Ostmark, et non à une évacuation violente et contraire aux droits de l'homme, même pendant la guerre, comme l'a fait le Troisième Reich[51]. Ultimatum du Reich à la Belgique enjoignant au gouvernement de laisser libre passage à l'armée allemande. Il est rendu public le 9 septembre 1914, cinq semaines après le début de la guerre. C'est pourquoi il développe une stratégie selon laquelle la sphère d'influence allemande doit être étendue en Russie pour faire contrepoids au bolchévisme. D'un autre côté, les aspirations d'expansion exprimées publiquement ont une influence négative sur la position des états neutres. "Le 8 décembre 1914, Stresemann, en tant que vice-président du Bund der Industriellen [l’Union des Industriels], est reçu par le chancelier Bethmann-Hollweg ; son programme de buts de guerre à l’Ouest s’est précisé. L'imbrication d'une pensée économique et d'éléments émotionnels pures avec un manque du sens du réel, ainsi qu'une surestimation de ses propres forces et une sous-estimation de celles de l'ennemi sont les caractéristiques de cette politique[48]. La guerre de 1914-1918 n’est pas la « grande guerre » en Allemagne : sans être oubliée, elle n’est pas essentielle à l’histoire allemande (aucune très grande commémoration n’est d’ailleurs prévue). Selon Ludwig Dehio, si l'Allemagne s'était maintenue face à une coalition la plus forte possible, elle aurait obtenu automatiquement une position hégémonique en Europe et dans le monde[44]. La conquête de la Serbie en 1915 par les Austro-Hongrois motivera davantage sa décision. La crise de juillet 1914 et l’échec des plans d’invasion amenèrent le chancelier Bethmann-Hollweg à révéler les buts de guerre allemands inspirés par le courant annexionniste militaro-industriel. Ainsi, dès les années 1960, les débats historiographiques se focalisent sur l'importance du Septemberprogramm à la fois dans la conduite de la guerre par le Reich[21] et dans l'histoire allemande : Ainsi, les historiens Golo Mann et Michael Freund reprochent ainsi à la mise en exergue opérée par Fischer de poser les bases d'une continuité entre le déclenchement du conflit, la politique de Gustav Stresemann et la nouvelle diplomatie mise en œuvre à partir de 1933[28], tandis que l'historien Egmont Zechlin (de) analyse ce texte comme un document de circonstance, rédigé dans le contexte du renforcement de la relation anglo-russe pour signifier aux responsables britanniques que le Royaume-Uni serait dans l'incapacité de gagner la guerre[29]. Les zones tampons et les corrections de frontières jouent encore un rôle prépondérant dans les différentes réflexions, bien que les distances ne soient plus aussi significatives qu'elles l'étaient au XIXe siècle du fait des progrès technologiques. Les élites agraires et industrielles du pouvoir traditionnel de l'Empire ont essayé d'empêcher les réformes nécessaires par une victoire, afin d'affirmer leur position sociale au sein du pays. Bien que les buts de guerre affichés ou tenus secrets recouvrent en partie des exigences extrêmes comme des annexions, l'entrée en guerre ne peut être uniquement expliquée à travers ces buts. Ainsi, dans son ouvrage Weltmacht oder Niedergang (puissance mondiale ou déclin), Fischer confère au programme de septembre des objectifs également intérieurs allemands, tout l'intégrant dans une politique allemande de moyen terme[30]. Le division de la Grèce en deux camps (vénizélistes et monarchistes) n’empêchait guère les deux antagonistes de partager un but commun : celui de réaliser la « Grande Idée », c'est-à-dire voir la Grèce occuper la Thrace orientale, le détroit des Dardanelles, Constantinople, la ville de Smyrne et son pays intérieur. Cet état d'esprit va perdurer pendant la République de Weimar[38]. Pendant les négociations concernant les clauses supplémentaires du traité de Brest-Litovsk, Ludendorff essaie d'amener dans la sphère d'influence allemandes les territoires de Lituanie, d'Estonie et de Crimée, les territoires de Cosaques du Kouban et du Don comme pont vers le Caucase, le territoire du Caucase en lui-même, le territoire des Tatares, des cosaques d'Astrakhan et des Turkmènes, ainsi que le Turkestan. ... Buts de guerre et échec d’une paix de compromis Les tentatives pour rechercher un arrêt des hostilités buttent sur la multiplicité des ambitions territoriales des belligérants. Le but principalement économique formulé avant-guerre d'une expansion coloniale en Afrique et en Asie mineure est vite remplacé par une expansion générale de la puissance allemande en Europe, l'Allemagne se sentant en danger du fait de sa position centrale. En 1919, Athènes sera récompensée de ses services en validant son mandat sur la Thrace orientale et la région de Smyrne. ... la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale ont décidé de s’associer pour proposer un “Album franco-allemand de la Grande Guerre “. La tentative de l'été 1918 de réaliser l'ensemble allemand à l'est était accompagnée de projets de colonisation et d'évacuation qui ressemblent en de nombreux points à l'Ostpolitik d'Hitler, même si l'idée de traiter des millions de Slaves comme des hilotes ou d'assassiner des millions de Juifs n'existait bien sûr pas pendant la Première Guerre mondiale. Cette colonisation à l'est de bandes frontalières polonaises par des Allemands de Russie (Russlanddeutschen), prévue par la Oberste Heeresleitung, va dans le même sens que les projets des nationaux-socialistes. Les enjeux historiographiques autour de ce programme de buts de guerre ont largement recouvert les termes de la Controverse Fischer. La dernière modification de cette page a été faite le 22 novembre 2020 à 16:51. Commencer une guerre, prendre des territoires à un État étranger, a été de tout temps le droit indiscutable de tout État souverain. Dans le cadre de la politique des États frontaliers (en allemand Randstaatenpolitik) de l'Allemagne qui consiste à repousser la Russie en créant une zone d'États tampons allant de la Finlande jusqu'à l'Ukraine, le point d'ancrage de la volonté expansionniste allemande à l'est se situe avant tout dans les pays baltes. En novembre 1914 est créé le « Mouvement des buts de guerre » qui reprend dans ses grandes lignes le programme des « annexionnistes » de la ligue pangermaniste composée des grands industriels rhénans et des militaires de l’OHL. L'empereur avoue sa réticence à ses propositions, tout en finissant par les tolérer[28]. La Première Guerre mondiale 1914-1918 La guerre qui éclate à l’été 1914 devait être courte selon les états-majors. En France, l'historien Georges-Henri Soutou a notamment affirmé que le document relève d'un « processus d'impérialisme économique parfaitement mythique »[31]. La conception qu'a l'Empire allemand de la guerre qui éclate est celle d'une guerre défensive, mais les victoires rapides de l'armée allemande sur le front de l'ouest conduisent à la formulation de gigantesques projets d'annexions[9]. Buts de guerre allemands et austro-hongrois en Pologne Dès le mois de septembre 1914, la Pologne suscite l'intérêt des puissances centrales. Pendant les premiers mois de la guerre, Nicolas Nikolaïevitch est nommé commandant de l'armée impériale russe et, avec la discrète approbation du tsar et du conseil des ministres, lance une proclamation aux Polonais et autres peuples slaves d'Autriche-Hongrie pour les inviter à se ranger sous la bannière russe. Le ministre des Affaires étrangères se prononce également publiquement contre une « admission de la Bulgarie » sur le territoire albanais près de l'Adriatique, comme l'avait proposé Conrad. Contrairement à la majorité des autres belligérants, l'Allemagne n'a pas de but de guerre naturel, ce qui a entraîné la recherche de buts artificiels, qui ne pouvaient donc être ancrés dans la conscience populaire. Le conseil des ministres commun se réunit le 7 janvier 1916 avec l'impression d'un événement militaire décisif imminent. Le plan allemand pour une victoire rapide « Le plan d’opération conçu par Schlieffen en vue de la guerre sur deux fronts visait en premier lieu à remporter une décision rapide et décisive à l’Ouest. La conception d'une Europe centrale faible du fait d'une dépendance des autres États souverains et de réserves de matières premières limitées est abandonnée[34]. En fin de compte, l'Allemagne a prouvé dans la guerre qu'elle était déjà une puissance mondiale, sans quoi elle n'aurait pu combattre aussi longtemps les trois autres puissances mondiales qu'étaient la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis. » extrait de M. Barrès, L’Écho de Paris , 1914. La guerre offre alors la possibilité d'une fuite en avant. Parallèlement aux consultations menées par les instances politiques, les responsables économiques du Reich proposent, dès la fin du mois d'août, les objectifs économiques qu'ils assignent au conflit alors à ses débuts. Par cette union économique de l'Europe centrale, Bethmann-Hollweg souhaite la mise sous tutelle indirecte, camouflée par une union économique dans laquelle le Reich exerce sa prédominance[11]. Dans le cas d'une partition de l'Albanie, telle que Conrad la réclame, le rattachement de la partie septentrionale serait un poids immense. A la dernière ligne du texte on peut lire \" L'Allemagne a forcé le monde à combattre contre elle \"; ce propos illustre le premier principe car il in… Burián ne voit pas le maintien d'un Monténégro réduit comme étant un danger semblable à celui de la Serbie. Le camp des mesurés reste isolé des ouvriers et démuni, tout comme Bethmann Hollweg, face au mouvement de masse annexionniste. Pour la Belgique, le chancelier prévoit également un large programme d'annexions, Liège et Verviers doivent être annexées à la Prusse et le pays entier doit devenir un État vassal et une province économique allemande[12]. Von Kluck passe la Marne à Château-Thierry avec son aile gauche. Le grand-duc Nicolas Nikolaïevitch, oncle du tsar, y est aussi favorable[61]. Mais la question alors discutée au sein des cercles dirigeants allemands consiste également à savoir si une Europe centrale dominée par l'Allemagne pourrait s'imposer dans une guerre future contre les deux grandes puissances maritimes que sont le Royaume-Uni et les États-Unis. La Russie doit elle aussi être affaiblie, notamment en ce qui concerne l'influence qu'elle exerce sur les pays frontaliers. Qui était Adolf Hitler ? Ce programme de « paix » est le fruit d'accords entre les principaux responsables économiques du Reich, le directeur de la Deutsche Bank, Arthur von Gwinner, et le directeur de la compagnie électrique AEG, Walther Rathenau[6]. Buts de guerre L’Album franco-allemand de la Grande Guerre. L'ouvrage iconoclaste de Fritz Fischer intitulé Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale 1914-1918 (1961) fit scandale dans son pays. Depuis la fondation de l'Empire, l'Allemagne veut assurer sa puissance et faire valoir ses revendications d'une politique mondiale. ; À Remenoville, Frédéric Henri Wolff, chef de bataillon du 36 e Régiment d’infanterie coloniale, est le premier soldat fusillé pour l'exemple [1]. Du point de vue de ce dernier, la Grèce n’aurait pas été capable de tenir le front face aux Bulgares et aux Ottomans simultanément, en dépit des promesses d’une assistance active des forces alliées. L'Allemagne passe à côté du revirement en politique et au sein de l'opinion publique en formulant avec cette évidence les buts de guerre et en mettant en œuvre tous les moyens politiques et militaires disponibles[37]. Certains réclament également des agrandissements territoriaux en Courlande et en Lituanie, d'une part parce que ces territoires sont voisins et d'autre part parce qu'ils intègrent une population non-russe et même une minorité allemande, les Germano-Baltes[21]. Les États frontaliers de la Russie, de la Finlande jusqu'à la Géorgie, ne sont pas directement annexés mais dépendent étroitement en manière de politique économique et militaire de l'Empire allemand. À la psychose de guerre de l'été 1914-1915 suit le désenchantement d'une grande partie de la population[24]. L'une des raisons de cet échec est l'impossibilité de créer un empire s'étendant de la côte des Flandres jusqu'au lac Peïpous, de la mer Baltique jusqu'à la mer Noire et l'Égée, de l'Heligoland jusqu'à Bagdad, système dans lequel étaient prévues des colonies et des bases militaires avec l'Afrique centrale allemande comme extension de l'Europe centrale. Cette expansion du pouvoir, critique et mesurée ou radicale et excessive, est l'expression d'une conscience politique spécifique à l'ère wilhelmienne : elle comprend l'accumulation de pouvoir comme le noyau de l'existence d'un État. Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale, publié en allemand sous le titre Griff nach der Weltmacht, est un ouvrage de l’historien allemand Fritz Fischer paru en 1961.Il est consacré à la stratégie politique de l'Empire allemand à la veille et au cours de la Première Guerre mondiale, et à la question d'une responsabilité principalement allemande au déclenchement du conflit. Le déclin de plus en plus important de la puissance russe à cause de la révolution et la désinvolture face à l'entrée en guerre américaine déclenchent une volonté encore plus grande d'une « chevauchée à l'Est[32] ». Sergueï Sazonov ministre des Affaires étrangères, ne cache guère les ambitions russes sur Constantinople et les Détroits. Selon Burián, le but de cette conférence est d'aborder la situation et les buts à atteindre à travers la guerre. Par la suite, la formulation publique des buts de guerre se révèle souvent nécessaire pour déterminer si lutter pour telle ou telle ambition en vaut toujours la peine[5]. Les députés au Reichstag sont en majeure partie favorables aux annexions annoncées par le Septemberprogramm, seuls les sociaux-démocrates s'y opposent[16]. Ils reflètent ce que les gouvernements et de l'opinion publique des États belligérants veulent atteindre sur le plan territorial, politique ou économique. Avec son « alliance entre le domaine seigneurial et le haut fourneau », l'Allemagne a mené une politique de buts de guerre qui ne peut être expliquée que par le dilemme du système conservateur d'un État agraire industrialisé dans lequel le pouvoir économique des conservateurs s'est de plus en plus réduit[49]. Parmi ces derniers, Walther Rathenau reste cependant conscient de la nécessité de la réalisation du programme politique pour sécuriser les positions économiques conquises par la victoire allemande[5]. Ainsi, le contrôle direct du bassin du Briey, seul territoire français à être annexé, doit assurer au Reich un contrôle absolu sur l'industrie française[11]. Les gouvernements ne parlent, dans la première phase de la guerre, des buts de guerre que de manière générale, et cela jusqu'en 1917[4] ; ils se consacrent plus volontiers à rallier l'opinion publique à l'idée de victoire. La question déterminante est de savoir s'il serait plus facile « de résoudre la question serbe si seulement 66 % de tous les Serbes appartiennent à la monarchie et 34 % vivent dans un État indépendant que si 100 % des Serbes étaient nos sujets. Cependant, en dépit de ces projets annexionnistes de grande ampleur et des fluctuations tactiques, le programme de septembre demeure, jusqu'aux derniers jours précédant l'armistice, la trame de base de l'ensemble de la politique étrangère du Reich durant le conflit[2]. Sac-‐-‐Morane Alexandre Hangen Pierre-‐Louis Paquin Guillaume Les Sous-‐marins durant la Première Guerre Mondiale (1914-‐1918) A la veille de cette Grande Guerre, les forces maritimes ne se reposaient que sur la domination destructrice et la puissance monstrueuse des cuirassiers, terribles canons sur mer. Indemniser la France et la Belgique des dommages de guerre causées par les combats et l'invasion prussienne. La modification de la distribution ethnique en vue de renforcer la puissance de l'Empire a été pratiquée, dans la tradition de la politique prussienne dans l'Ostmark, en achetant de manière forcée ou en les absorbant des domaines de la couronne, des biens de l'Église et en expulsant des parties de la population. Les mobiles du mouvement des buts de guerre sont nombreux et imbriqués. Le but de guerre qu'est la constitution d'une Afrique centrale allemande est ardemment poursuivi. En réponse à cette constatation, les planificateurs allemands développent l'idée d'une sphère allemande se déployant du golfe de Gascogne jusqu'à l'Oural. La création de cet État indépendant s'effectuerait sous protectorat austro-hongrois. Wilhelm Solf, secrétaire d'État aux colonies, fait en août et septembre 1914 une proposition à ce sujet : la répartition des colonies françaises, belges et portugaises en Afrique que Bethmann Hollweg avait incluses dans le Septemberprogramm[23]. Les buts de guerre de la Première Guerre mondiale ont été établis après le début du conflit. Le deuxième but de guerre majeur est la domination plus ou moins directe de la Pologne, parallèlement à l'annexion d'une bande frontalière[20]. Le traité de Brest-Litovsk du 3 mars 1918 avec l'Union soviétique prévoit la sécession de la Pologne, de la Lituanie, de l'Estonie et de la Courlande de la Russie, ainsi que l'indépendance de l'Ukraine et de la Finlande. Entre le moment de la signature du traité de Brest-Litovsk et la défaite des Empires centraux, l'Empire allemand formule une volonté d'annexions étendues à l'est et au sud-est. Carte de l'Allemagne et de l'Europe durant la Première Guerre Mondiale (fichier PDF) - Le programme de septembre (9 septembre 1914) du chancelier Bethmann Hollweg ou "Notes sur les directives de notre politique lors de l'accord de paix" [en allemand] [en anglais] - La première guerre mondiale et l'idée de Mitteleuropa (site Deuframat) On cherche alors à définir les buts de guerre de l'Autriche-Hongrie. Les industriels souhaitent que l'Empire allemand intervienne dans l'autonomie des autres États, en particulier les sidérurgistes allemands en ce qui concerne le bassin de Briey-Longwy[15]. Les buts de guerre allemands sont définis le 9 septembre 1914 dans le « Septemberprogramm » par le chancelier Theobald von Bethmann Hollweg et Kurt Riezler (1882-1955) alors que la victoire allemande sur le front ouest semble inéluctable mais au moment même où larmée allemande, menacée sur la Marne, à ordre de battre en retraite. Le Luxembourg et les Pays-Bas doivent également être annexés à l'Allemagne[13]. Toujours selon Burián, la Serbie devrait être, parallèlement aux territoires garantis à la Bulgarie, réduite par la rétrocession des territoires appartenant autrefois à l'Albanie et par une vaste régulation des frontières avec deux têtes de ponts au profit de la monarchie. Depuis la crise bosniaque de 1908, Nicolas II et une partie de l'opinion russe craignent la montée du pangermanisme incarné par l'alliance de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie. Le 9 septembre 1914, le chancelier Bethmann Hollweg définit avec Kurt Riezler les buts de guerre allemands dans son Septemberprogramm. – Encyclopédie de la Grande Guerre 1914-1918 online – Mémorial franco-allemand du Hartmannswillerkopf – Christopher Clark, Les Somnambules. L'échec est également à imputer aux exigences de l'époque et au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes qui y est associé et que l'Empire n'a au fond pas vraiment accepté[42]. La France doit entre autres céder le bassin de Briey ainsi qu'une partie de la côte allant de Dunkerque à Boulogne-sur-Mer[12]. La sphère orientale, fermée du point de l'économie militaire et capable de se défendre, en autarcie et pouvant résister à tout blocus, faisant contrepoids aux puissances maritimes, remplace alors l'Europe centrale dans les buts de guerre allemands[33]. La meilleure solution serait donc dans un premier temps de viser l'autonomie albanaise sous un protectorat austro-hongrois et en cas d'échec de mener la partition avec la Grèce uniquement. Politique d'avant-guerre, buts de guerre d'avant 1914 et buts de guerre de 1918 forment une unité, tout comme les buts de guerre des différents groupes, partis et classes en forment une[47]. Le national-socialisme a repris sans égard et de manière plus énergique et brutale que ne l'avait fait l'empire de Guillaume II l'idéologie de la sphère orientale et la volonté allemande d'expansion à l'est. Nicolas n'a pas le temps de mettre en œuvre cette décision : quelques jours plus tard, il est renversé par la révolution de Février (15 mars 1917 dans le calendrier grégorien)[65]. Par des annexions à l'est et à l'… Lors du premier confinement, des passionnés ont retrouvé la trace de la clé du fort de Cerfontaine, situé à Colleret (Nord). A/ L’échec de la guerre de mouvement (1914) -Echec allemand à l’Ouest (carte P 19) : en septembre 1914, l’armée allemande est aux portes de Paris. plan d’attaque allemand est à la ase un moyen de défense, onçu par peur d’être envahis par la 6 LUDENDORFF, Erich, « Les buts de guerre de létat-major allemand », dans Pierre Guillen, dir., Histoire de l’Allemagne, Tome 2: L’Empire allemande 1871-1918, Paris, Hatier, 1970, p. 190. Le programme de septembre est alors axé sur une sécurisation de l'Empire à l'ouest comme à l'est, sécurisation qui passe par l'affaiblissement de la France ; celle-ci doit ainsi perdre son statut de grande puissance et devenir dépendante économiquement de l'Allemagne. Histoire de la Grande Guerre, 1914 à 1918 (1915) ... la position conquise fut conservée et les contre-attaques des Allemands repoussées avec pertes. Équilibre et contestations du programme du chancelier, « processus d'impérialisme économique parfaitement mythique », Les rédacteurs ne développent pas précisément les buts de guerre allemands en, Les Buts de guerre de l'Allemagne impériale, nouvelle diplomatie mise en œuvre à partir de 1933, Buts de guerre de la Première Guerre mondiale, Texte complet du Programme de septembre (en français), https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Septemberprogramm&oldid=169866990, Histoire militaire de l'Empire allemand pendant la Première Guerre mondiale, Article avec une section vide ou incomplète, Article contenant un appel à traduction en allemand, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Première Guerre mondiale/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence.
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